L´émergence
de la nouvelle Alliance dans le gouvernement, dont le centre de gravité
pèse sur Cavallo, est peut - être la dernière
tentative pour sauver ce qui reste du régime de domaine instauré
en 1983, cerclé par la crise capitaliste et les luttes ouvrières
et populaires. Cependant, avec cet acte de "sauvetage" on
a imposé un véritable "régime infame",
avec des caractéristiques pré - bonapartistes. Toutes
les institutions que la classe politique a su utiliser pour conserver
sa hégémonie, et qui ont souffert un processus aïgu
de désagrégation durant ce 18 ans sont, à présent,
disacréditées. Face au affaiblissement du gouvernement,
le parlement fut incapable de contenir le mécontentement des
masses, et de donner une issue à la crise économique,
politique et sociale qui traversa le pays. Cette incapacité
eut son expression la plus elevée dans la cession parlementaire
des pouvoirs législatifs au ministre des Finances.
Cette crise politique des régimes démocratiques bourgeois,
avec leurs spécificités, parcourt une série croissante
de pays d´Amérique latine. La Colombie, le Paraguay,
la Bolivie, le Perou, l´Equateur, sont les cas les plus résonants.
Pendant ce temps, durant et après la crise, tous les personnages
du progresisme locale ont su jouer son meilleur rôle. La députée
de la UCR Elisa Carrió, qui dénonça aux législateurs
qui "montent le Titanic" et qui votèrent les pouvoirs
spéciaux, et qui appella à "refonder la République",
retira bientôt son accusation d´"infames traîtres
à la patrie". Comment pourrait - elle "refonder"
on ne sait pas quelle énigmatique nouvelle République,
si elle n´est pas même capable de maintenir une modèste
accusation judiciaire contre les réprésentants de la
"vieille République"?. D´autres versants de
la centre - gauche, qui ont fait des vives dénonces à
la presse, ne voient d´autres mesures plus éficaces pour
atteindre la "souveranité, la démocratie, l´égalité
d´opportunités et la justice sociale" que les pétitions
par écrit, pour réussir à un nouveau plébiscite,
ou bien, la conformation des nouvelles groupements politiques et des
nouveax fronts "d´opposition", pour prouver de la
chance lors des éléctions du mois d´octobre. Tandis
que le patron de ce nouveau régime infame continue à
avancer sa politique, avant et après du mois d´octobre.
Rendue à l´évidence, lâche face au pouvoir,
impuissante à présent et craintive de l´avenir,
la nouvelle centre - gauche n´est, et ne peut l´être,
aucune force organique capable de tirer la nation appauvrie et exploitée
du marasme et de la ruine. Comme direction politique de la petite
- bourgeoisie, elle se traîne face à la grande bourgeoisie
et lui rend hommage au capital impérialiste, se penchant respectuese
et servilement, plongeant toute prétension de représenter
les vrais intêrets des couches moyennes ruinées. Le besoin
de ces dernières ne peuvent trouver une réponse que
dans la seule classe et le seul programme que peut conduire la société
en avant, la classe travailleuse.
KEYNESSIANISME
SÉNILE DU SOUS - DÉVELOPPEMENT
Les représentants
intellectuells et politiques et les leaders syndicaux qui s´enrôlent
sous le "progressisme" ou "la nouveau pensée"
ont vu échouer de nouveau la deuxième tentative, après
l´échec retentissant du "alfonsinisme" de réussir
à une démocratie "sociale", "participative"
ou "avec d´égalité d´opportunités".
Depuis la crise et le recul du gouvernement Menem, ils ont écrit
dans des centaines d´articles, de livres et de revues, sur son
mécontentement croissant avec la direction économique
et politique des gouvernements de tour. La démocratie comme
une mécanisme "procedimental" était associée
avec les politiques néo - libérales et les restrictions
démocratiques.
"Démocratie ou ajustage", affirme la CTA (Centrale
des Travailleurs Argentins), dirigé par Víctor De Gennaro.
Le sociologue José Nun, un habitué dans les éditoriaux
du journaliste Horacio Verbitsky, a posé dans son livre "Démocratie:
Gouvernement du peuple ou gouvernement des politiciens?" qu´on
a besoin d´une certaine "démocratie keynessiane",
basé sur "le bien - être des gens et la participation"
et modératrice du conflit social , sans tenir en compte le
fait que "l´état de bien - être" n´est
possible que dans les sociétés les plus avancées
des Etats impérialistes et, en particulier, pendant le boom
de la pos - guerre. De même, dans les pays semi - coloniaux
et dépendants comme l´Argentine, on a atteint à
une semi - industrialisation au maximum, grâce à la substitution
d´importations, unie et subordonnée au capital étranger.
Quelques années en retard, Guillermo O´Donnel est arrivé
à des conclusions semblables, préscrivant, contre "les
pouvoirs autoritaires du capital financier", une "alliance
productive fondée sur des valeurs d´équité
sociale et de fortification démocratique, qu´à
la fois, soutient la décission de reconstituer une nation"
, bienque, on doit insister, l´Argentine soit une semi - nation,
qui n´a pas de souveranité et qui est liée avec
des liens économiques, politiques, militaires et culturaux
au domaine impérialiste.
Tous ces personnages ont prétendu trouver le point d´équilibre
entre la démocratie parlementaire et la justice sociale, après
"des décades de coups militaires et de populismes".
Quelques désillusionés du menemismo s´y ont ajouté.
Puis, ils ont brandi le drapeau de la "transparence" et
de la "lutte contre la corruption" en opposition au "ajustage
sauvage" du menemismo. Ainsi, ils ont constitué le Frepaso,
après le Pacte d´Olivos de 1994, lequel, intégré
à l´Alliance et, finalement, dans le "régime
infame" des pouvoirs spéciaux, a rempli son cycle historique,
d´abord, sauvant pendant quelque temps le régime bipartidiste
et leurs partis, et après, se plongeant avec eux, dévoré
par la crise. La nouvelle centre - gauche qui est naît de leurs
entrailles, basé sur l´esprit de la colaboration de classes
et sur la défense de l´Etat bourgeois, aura la même
chance que leurs prédécesseurs, poussée par la
lutte de classes et la crise capitaliste.
Auparavant, la CTA avait affirmé qu´une nouvelle "démocratie
anti néo - libérale" surgirait d´un nouveau
rapport des forces sociales, c´est - à - dire, d´un
Etat et d´un gouvernement que recueillent les réclamations
des masses. La "société civile" pourrait imposer
à l´Etat des capitalistes les formes et le contenu de
leurs révendications populaires. Ce que De Gennaro et toute
la centre - gauche ne peuvent pas expliquer c´est pourquoi la
récomposition des luttes populaires, la montée des travailleurs,
avec les quatre grèves générales, l´organisation
du mouvement des chômeurs et l´opposition et l´indigestion
des masses populaires face à l´offensive permanente du
capital, n´a pas donné comme résultat ni une indemnité
de chômage ni une "démocratie participative"
ni quelque chose comme ça; on a accouché une nouvelle
créature: le "cavallismo". Pour le progressisme,
le caractère classiste de la démocratie signifie, en
tout cas, un hiéroglyphe incompréhenssible ou un dogme
marxiste démodé.
UNE
DÉMOCRATIE POS CONTRE - RÉVOLUTIONNAIRE
En réalité,
l´"ajustage" et la "démocratie" ne
sont pas incompatibles, au contraire, ils ont constitué le
cadre de déroulement du régime politique durant 18 ans.
Pour lui dire avec les termes du progressisme, la démocratie
est arrivè non pas pour être "keynessienne"
mais "néo - libérale". En ce cas - là,
comme en tant d´autres, l´aristocrate Schumpeter était
plus réaliste et plus aïgu que toute la centre - gauche
ensemble: "la démocratie est ce qu´elle est".
La démocratie bourgeoise de 1983 a surgi des luttes populaires
contre la dictature, pourtant, elle était marqué dès
le début par la déroute de la classe ouvrière
et son avant - garde la plus combative sous les coups de la dictature
militaire, et aussi, par la déroute nationale dans les îles
Malouines face au impérialisme anglo - américaine. Elle
est naît de ces déroutes historiques qui ont permis au
impérialisme américain, de même que dans le reste
d´Amérique latine, de pousser les régimes démocratiques
bourgeois, autant fonctionnel à son domaine et beaucoup plus
sûr que les anciennes dictatures usées et disacréditées.
La démocratie instaurée en 1983 fut, donc, une démocratie
pos contre - révolutionnaire.
Sous le prétexte de la démocratie et de la constitution,
le bloc dominant et l´impérialisme ont déchargé
sur les masses une extraordinaire offensive politique, économique
et idéologique. Cette offensive capitaliste menée à
bien sous le drapeau de la démocratie s´est appliquée
à des différents pays, dans des circonstances différentes,
comme une partie de la contre - offensive impérialiste et comme
une réponse contre - révolutionnaire face à la
montée mondiale qui a eu lieu depuis l´année 1968
jusqu´, au moins, l´année 1981. Cette politique
de contre - révolution démocratique est combinée
avec des interventions militaires punitives, comme à l´Irak,
ou avec l´appui aux auto - coups comme celui de Fujimori.
Le régime démocratique bourgeois, dont l´institution
la plus solide est peut - être le sufrage universel, crée
des illusions d´une souveranité et d´une autonomie
des décissions des grandes masses grâce à la votation.
La démocratie représentative fait abstraction de la
polarité classiste dans les rapports de production, et elle
considère aux citoyens comme d´êtres libres et
égaux face à la loi, en hors de la appartenence à
une classe sociale déterminée. Cette démocratie,
une panacée du progressisme, a été l´instrument
politique le plus efficace de l´offensive du capital et de la
pénétration impérialiste. Cela n´a pas
de parangon avec aucun régime politique dans l´histoire
nationale, sauf, peut - être, avec celui de la décade
infame des années 1930.
Sans la capacité des classes subalternes de remettre en cause
sérieusement la propriété privée et la
domination impérialiste, la stabilité exceptionnelle
de la démocratie argentine fut le produit d´un nouveau
bloc de pouvoir bourgeois, qui s´est constitué à
travers des crises permanents pendant les années 1980, et elle
trouva son expression la plus achevée durant les années
1990. On va faire le résumé de ce processus dans trois
étapes:
1) Sous le régime militaire, l´endettement et les taux
d´intêret différentiels, ainsi que la fuite de
capitaux, l´ouverture économique et l´étatisation
de la dette externe vers 1981 - 1982, furent les instruments les plus
importants d´un extraordinaire transfert et d´une redistribution
des ressources des salariés et des masses populaires vers le
capital local et étranger le plus concentré. Cela poursuiva
durant le gouvernement d´Alfonsín. Dans ce transfert
de ressources exorbitant, l´Etat a rempli un rôle fondamental.
Puis, l´endettement accéléré s´est
combiné avec une profonde récession économique
pendant la décade des années ´80, favorisant une
magnifique fuite de capitaux. On estime que, grâce aux mécanismes
décrits ci - dessus, pendant cette décade "les
transferts totaux de l´Etat vers le capital concentré
ont atteint à 105 milliards de dollars" . On affirme que
35 milliard correspond aux prix trop élévés payés
par l´Etat dans des achats et des contrats, en profit des entreprises
comme Techint, Pérez Companc, Siemens, etc. C´est - à
- dire, en profit de l´association des "capitaines de l´industrie"
avec les conglomérats étrangers. La crise capitaliste
mondiale, la fin du boom de la pos - guerre, l´épuisement
de l´étape de substitution d´importations qui avait
permis l´ouverture des marchés en fonction des nécéssités
productives des pays centraux, concentrant des niches de production
dans les industries agricoles et les matières premières,
ainsi qu´un marché interne reduit, surtout aux classes
moyennes les plus aisées, ont donné, par conséquent,
un changement dans la base sociale et dans les alliances de classes
nationales. Le nouveau bloc dominant n´a aucune intention de
maintenir la démagogie vers les classes populaires. Au contraire,
il s´appui sur la dévalorisation de la force de travail
et sur la forte concentration dans une poignée de grands groupes
économiques, établissant une alliance durable avec le
capital étranger, dont il dépend, financièrement
et technologiquement. Le gouvernement Alfonsín, après
l´échec de Grinspun et le "club de débiteurs",
s´est rallié aux créanciers et il imposa une économie
de guerre contre les travailleurs. Grâce à l´émission
de monnaie et à la dévalorisation de l´échange
qui favorisa, d´une part, la dévalorisation des salaires,
et de l´autre, on obtint les soldes pour payer la dette grâce
à la promotion des exportations. Malgré tout cela, le
processus hyperinflationnaire et l´impasse du gouvernement radical
furent utilisés pour favoriser l´appât le plus
éffréné du capital concentré.
2) Le menemismo, après avoir hésiter un peu, vint à
imposer ce programme. La crise de l´hyperinflation, au fur et
à mesure que la classe ouvrière était interdit
d´ agir avec une politique indépendante par les directions
syndicaux, fut profité pour avancer sur les tâches que
le capital concentré avait en suspens. Les résultats
sont connus. La postérieur déroute de la lutte contre
les privatisations stabilisèrent le gouvernement Menem et lui
donnèrent assez de forteresse pour appliquer tout le programme
politique du "stablishment" "sans anhéstesie".
Au niveau international, cela coïncida avec le relancement de
l´offensive américaine, exprimée dans la guerre
de l´Irak. Mais le menemismo modifia aussi les "règles
de jeu", concentrant un pouvoir bonapartiste qui mena à
la crise du ancien bipartidisme, dont l´expression la plus achevée
fut le Pacte d´Olivos. Ce pacte fut un saut en qualité.
C´était l´adaptation juridique - politique aux
nécéssités du stablishment et du nouveau pôle
de pouvoir, pour concentrer un "pouvoir fort", conforme
au besoin capitaliste et impérialiste. La réforme de
la constitution qui naît du Pacte d´Olivos, est celle
qui impose l´article 76, qui faculte au pouvoir législatif
de donner au éxécutif les célèbres "pouvoirs
spéciaux". Le menemismo avança les tendances à
un pouvoir fort et centralisé, les rapports ouvertes entre
les intérêts capitalistes et l´administration de
l´Etat, comme le gouvernement antérieur ne l´ y
avait pas réussi. Grâce aux lois de Réforme de
l´Etat et d´Emergence économique, le système
politique de partis et le débat parlementaire furent subordonnés
à l´efficacité techno - bureaucratique de l´Etat,
qui concentra en lui - même les ressorts fondamentales des réformes
capitalistes. Avec la crise du "tequila" en 1995, le déclin
commence, exprimé plus tard dans les luttes de résistence
de 1996 et 1997.
3) La crise économique mondiale déclenchée au
Asie du Sud - Est en 1997, et la récession depuis 1998, les
luttes populaires contre le menemismo et les fissures au sein de la
bourgeoisie, furent des éléments fondamentaux de la
crise et de l´épuisement du cycle commencé en
1990. L´Alliance est arrivée pour dévier la lutte
des masses contre le menemismo, pour relégitimer les pourries
institutions du régime bipartidiste et pour récréer
des expectatives, car le gouvernement de l´Alliance avait une
tiède teinture "réformiste". Mais l´Alliance
fut dévorée par la crise, par la pression de la banque
créancière, pour les réclamations patronales
et par les luttes populaires, dont la caractéristique centrale
fut la récomposition et la montée de la classe ouvrière,
qui a fait quatre grèves générales et le développement
du mouvement des chômeurs, qui ont été l´avant
-garde de la lutte. L´émergence du "cavallismo"
est le couronnement de ce processus, et, en même temps, la conséquence
de la dégradation du régime de domaine instauré
en 1983.
DÉMOCRATIE
DEGRADÉE ET TENDANCES BONAPARTISTES
Que la
démocratie politique comme forme de gouvernement, sous l´effet
de la crise capitaliste et des luttes ouvrières et populaires
ne vise pas à s´élargir ni à devenir de
plus en plus "sociale", comme prétend inutilement
le progressisme, est démontré non seulement par l´expérience
actuelle, mais aussi par toute l´histoire de la société
contemporaine. Quand Guillermo O´Donnel et d´autres représentants
de la sociologie "progressiste" locale cherchent une issue
politique, ils ne devraient pas la chercher dans le Max Weber de la
République de Weimar , celle que prétendait conserver
et élargir la démocratie controlant la "cage de
fer" et la "machine inanimée" de l´aparat
de l´Etat, même à coûte d´une majorité
parlementaire social - démocrate, mais dans le Weber césariste
et plébiscitaire, celui qui avait compris que derrière
de ces leaders réformistes étaient les ouvriers allemands,
et que leur pouvoir défiant ne laissait pas de place au libre
jeu du parlementarisme bourgeois, surtout par les terribles effets
de la crise de pos guerre, accentués par les impositions du
traité de Versailles. Il affirmait que "les intérêts
de la nation se placent au - dessus de la démocratie et du
parlementarisme" . Ce théoricien, le plus lucide des théoriciens
de la bourgeoisie à ce moment - là, était de
plus en plus porté à des variantes plébiscitaires,
au fur et à mesure que la légitimité de la République
de Weimar fut remis en cause par l´irruption du prolétariat.
En réalité, le Weber "démocrate républicain"
de la sociologie "progressiste" est le théoricien
d´un jeu d´équilibre entre le parlement, la bureaucratie
de l´Etat et le leader plébiscité.
Le noyau de la politique républicaine residait, non en la représentation
des intérêts et la "démocratie participative"
mais en l´efficacité du pouvoir. "Dans l´Etat
de masses, l´élément césariste c´est
inévitable" , affirmait - il, puisque la politique est
déterminé par le "principe du petit nombre"
et par sa capacité de manoeuvre. D´où qu´une
démocratie stable, basé sur l´institution parlementaire
où les fracction bourgeoises y règlent et y réussissent
au consensus sur le destin de la nation, exige, d´une part,
une prospérité économique extraordinaire, et
de l´autre, mais intimement liée, la capacité
de donner d´énormes concessions aux masses. Dans Weber,
la préoccupation par la "morte lente" de la démocratie
sous le poids de la racionalité formelle, cohabite avec la
conviction qu´il faut utiliser, dans certains cas, la loi martiale
"pour ne pas souffrir les risques de ce qui se passe en la Russie".
C´est le théoricien, non seulement du parlementarisme,
mais aussi de la délégation césariste de pouvoirs
spéciaux.
L´ÉTAT
ET LA BOURGEOISIE NATIONALE.
Mais
les tendances césaristes ou bonapartistes dans les pays semi
- coloniaux comme l´Argentine, durant les périodes d´aggravation
de la crise, sont reforcées par une triple pression: celle
du capital étranger et de l´impérialisme, qui
soumet la nation à leurs dictées, examinant leurs résultats,
qui ordonne aussi leurs politiques, éxerçant une pression
dévastatrice qui soumet tout les ressources de l´Etat
et de la société à un énorme pillage;
celle de la grande bourgeoisie locale, qui, associée au capital
étranger, cherche son propre profit déchargeant sur
les masses leurs mauvais affaires pendant les périodes de récession;
et celle de la classe ouvrière et les secteurs populaires qui,
en opposant de la résistence à l´offensive capitaliste,
empêchent la domination bourgeoise sous le mécanisme
normal, et qui obligent au gouvernement d´adopter des mesures
extraordinaires, dans une dialectique de mesures autoritaires et de
tromperies électoraux.
La pénétration et la domination impérialiste,
l´offensive du grand capital sur le travail et l´appât
éffréné du "stablishment", ne laissent
pas de marge pour les nostalgiques politiques redistributives du progressisme,
ni pour les politiques de pression sur l´Etat bourgeois, lesquelles
ne donnent plus les fruits que, pendant des décades, la bureaucratie
syndicale "peronista" a utilisé en échange
de maintenir à la classe ouvrière sous la tutelle de
la bourgeoisie. C´est cette impossibilité de donner des
importants concessions ce qui est la véritable muraille à
laquelle s´affrontent tous les progressistes, bienqu´ils
aient croyé que l´Etat ne soit pas un instrument du domaine
du capital (ils hainent surtout les définitions marxistes),
mais un sac vide, neutre, auquel on puisse remplir avec des politiques
redistributives, en dehors des véritables conditions de déroulement
du capitalisme dans la période actuelle. Le "peronismo",
comme un mouvement nationaliste bourgeois, visait à être
dépassé par la radicalisation ouvrière dans les
années 1970. Dans les dernières décades, il est
définitivement devenu l´instrument du capital le plus
concentré. La centre - gauche petite - bourgeoise a besoin
d´une bourgeoisie capable, au moins, de récréer
une ombre de ce qu´elle fut. La "théorie" de
la "société civile" comme le sujet social
pour "transformer l´Etat", montre qu´à
présent, dans le domaine concrèt des classes sociales,
elle ne trouve aucune bourgeoisie capable d´incarner un "projet
de pays" bourgeois différent. La nouvelle centre - gauche
n´a pas d´autre programme que celui qui puisse lui donner
quelque secteur de la classe dominante, ni d´autre stratégie
que la colaboration de classes et le réformisme bourgeois.
LES
TENDANCES BONAPARTISTES DANS LES PAYS SEMI - COLONIAUX
Pour
pouvoir lancer une guerre déclarée contre le niveau
de vie des masses, la grande bourgeoisie étrangère et
locale a besoin de concentrer en leurs représentants politiques,
toutes les leviers du pouvoir, négligeant les déliberations
publiques, pour pouvoir imposer leurs propres décissions, sans
restrictions. La "démocratie pour cent ans" est devenue
des décrets de nécéssité et d´urgence,
"per saltum" de la Cour Suprême adicte au pouvoir
de tour, l´impunité pour les militaires, des affaires
milliardaires, de contrat d´achat et de vente de voix au Sénat,
et un large réseau des faveurs, Tout cela a transformé
les législateurs en des clients captifs des grandes corporations.
Malgré toutes les mesures d´exception, la corruption
généralisé et la violation systématique
de la propre Constitution réactionnaire n´ont suffit
pas pour désactiver le mécontentement populaire, pour
sauver les affaires capitalistes, et pour relancer un cycle économique
épuisé. Cavallo, un personnage critiqué par tous
les partisans de la "libre pensée", un nom imprésentable
face à la population soumis par leurs propres dictées,
hainé et réfusé par la majorité des gens,
mais fidèle et responsable face aux organismes financiers et
le grand capital local, a été nomé pour s´imposer
face à l´impuissance et la paralyse de toutes les institutions
républicaines. C´est ce même personnage qui mènace
les législateurs, lesquels, à la fois, vaincus, se voient
obligés de voter les pouvoirs spéciaux pour lui. L´Etat,
controlé par les monopoles et lié au grand capital financier
international, se met toujours en contradiction avec les nécéssités
les plus élémentales de la population, il se tourne
illégitime face aux couches croissantes des masses, leurs institutions
se disacréditent et se vident, et la délibération
publique des fractions de la bourgeoisie s´écart du parlement
pour se réssoudre à l´éxecutif. Cette tendance
à la dégradation de la démocratie, à la
concentration du pouvoir en une poignée de thecnocrates et
de "sauveurs" n´est pas une malformation, c´est
une vraie confirmation de l´analyse marxiste sur le caractère
classiste de la démocratie, sur son dégradation, et
son effondrement face à la crise capitaliste et à la
montée des masses, et le démenti définitif des
théories de la "nouvelle pensée" sur la "neutralité"
de l´Etat, malgré la pensée de Lozano et tous
les "keynessianistes aggiornés" qui le poursuit.
EXCEPTION
HISTORIQUE
La propre
histoire nationale montre que la période démocratique
des derniers 18 ans a constitué un phénomène
exceptionnel. Le constitutionnalisme libéral, au moins depuis
1870 - 80 à 1920 - 30, fut relativement stable, excepté
peut - être la période de Yrigoyen (soumis, d´une
part à la pression ensemble des appétits anglais, et
de l´autre, à l´irruption du prolétariat
dans la "semaine tragique"). Il s´est basé
sur la rente agraire de l´oligarchie créole unie à
l´impérialisme britanique en expansion et sur l´inmaturité
relative du développement du prolétariat, dont les masses
populaires étaient marginés du système électoral.
Mais, avec l´irruption des classes moyennes, et surtout, de
la classe ouvrière comme une actrice fondamentale de la vie
politique nationale, l´histoire des successives régimes
politiques, depuis 1930 et jusqu´à 1983, fut celle de
successives régimes du type bonapartiste, soit réactionnaires,
comme les dictatures militaires directement pro impérialistes,
soit populistes, comme le "peronismo". Ce dernier s´est
appuyé sur le mouvement ouvrier pour marchander avec l´impérialisme
américain, - auquel il a finalement capitulé - l´appropriation
des quotas correspondantes de la plusvalue nationale, et la souveranité
économique sur les ressources du pays et du marché local
.
Les conditions spéciaux de pouvoir de l´Etat sont déterminées
par la place qu´ occupent les bourgeoisies dans les pays arriérés,
comme exploitants de leur propre prolétariat, d´où
elles obtient leurs gains capitalistes, et comme classe semi - opprimée,
dans la mesure où elles doivent partager l´exploitation
de son propre marché avec le capital étranger, avec
lequel elles ont des disputes permanentes. Une bourgeoisie faible
par comparation aux forces sociales du prolétariat, d´une
part, et de la bourgeoisie impérialiste, de l´autre,
est impuissante pour éxercer sa propre domination de manière
indépendante. C´est ce phénomène ce qui
a marqué une période de grande instabilité politique
pendant tout le siècle XX, dans les pays arriérés.
Les successives régimes politiques depuis la décade
infame, passant par le "peronismo", la "libertadora"
(Révolution libératrice, N. de T.), avec la proscription
du "peronismo" et des syndicats, l´ouverture et le
nouveau gouvernement peroniste de 1973, jusqu´à la dictature
de Videla, furent une série continue de bonapartisme sui generis,
y compris des bonapartismes de type populiste, comme le peronismo,
des dictatures militaires et des démocraties proscriptives.
L´exception démocratique qui mène déjà
18 ans, est dû aux déroutes précédantes,
qui ont permis une rélative stabilité pour l´exploitation
capitaliste, sous l´ institutionnalisation une démocratie
pos contre - révolutionnaire. Mais une démocratie à
des grands éléments césaristes, une démocratie
qui se dégrade au fur et à mesure que la pression du
capital étranger et les classes subalternes la laisse en crise
et la disacrédite, conduit progressivement à un affrontement
majeur entre la révolution et la contre - révolution.
LE
PACTE INFAME DU XXI SIECLE
Le début
du cycle des coups militaires et d´instabilité institutionnelle
dans le pays a commencé durant le coup d´Uriburu dans
les années ´30. Le régime militaire qui imposa
de nouveau le fraude électoral mit au pouvoir à la Concordance,
une coalition de conservateurs, de radicaux anti personnalistes et
de "socialistes indépendants" qui placèrent
à Justo comme le président. Ce régime infame
eut le propos de sauver les énormes gains de l´oligarchie
en crise. Durant son mandat, Justo signa le pacte Roca - Runciman,
ce qui fut un véritable "statut légal de la colonialisation",
d´après l´appelation de FORJA (Force d´Orientation
Radicale de la Jeune Argentine), - un groupement de centre - gauche,
avec lequel les progressistes d´aujourd´hui n´ont
rien à voir, malgré les limites de classe et la manque
de perspective qu´ils possédaient, ce qui les a conduit
quelques ans plus tard à embrasser le peronismo - .
Grâce à ce pacte - là, l´oligarchie propriétaire
foncier, en échange de conserver une quota de 350.000 tonnes
de la viande dans le marché britanique, lui donna les clefs
fondamentaux de l´économie argentine, le contrôle
des divises, du transport, de la production de pétrole et le
trust des frigorifiques anglais et américaines. Aujourd´hui,
comme en 1930, ce nouveau "régime infame" prétend
un nouveau "statut légal de la colonisation", avec
l´implantation de l´ALCA (Accord de Libre Commerce pour
les Amériques, Acuerdo de Libre Comercio para las Américas),
parmi lequel l´impérialisme américain cherche
à obtenir un marché captif pour leurs produits, le contrôle
des matières premières, du sol et de tous les ressources
du continent. Un projet ambitieux en lutte interimpérialiste
avec l´Europe et le Japon. Et encore peut - on parler d´un
"projet de nation" et d´une "démocratie
participative" sans rompre les chaînes avec lesquelles
l´impérialisme soumet à la nation et au continent?
LE
RÉGIME POLITIQUE, L´IMPÉRIALISME ET LA CLASSE
OUVRIÈRE
Dans
un éditorial, le journaliste Horacio Verbitsky a fait une analyse,
apparement profonde, mais, en dernier ressort, supperficielle. En
expliquant l´émergence de la figure de Cavallo, il lui
décrit comme un arbitre entre "les entreprises multinationaux
dollarisateurs et les groupes dévaluationnistes". Il décrit
de la même manière les crises qui ont placé à
Cavallo face à la Banque Centrale en 1982, et face au ministère
des Finances, durant les années 90´: comme une équation
entre les fractions du capital. Le rapport qui existe entre la classe
ouvrière et les successives issues bourgeoises de la crise
se revèle comme un mistère, et pour lui, la classe ouvrière
est toujours l´objet d´exploitation, de tromperie, ainsi
qu´elle est toujours soumise à la terreur de l´Etat,
de l´hyperinflation et du chômage. Mais la détermination
des différents types de régimes politiques qui se sont
poursuivis, a été directement liée à la
lutte de classes. La montée au sommet de Cavallo a revelé
que le gouvernement de l´Alliance a échoué à
sa tâche de solder le front bourgeois, et il ne l´a pas
soldé, qui s´était brisé dans la période
de la crise mondiale de 1997 et dans la récession argentine.
En même temps, elle montre l´incapacité de l´éxécutif
de continuer à appliquer des politiques fiscalistes qui ont
ménacé d´une véritable rébelion
des masses, désamorcé grâce à la retraite
des mesures de López Murphy et grâce à la démagogie
"de relance". Voilà pourquoi la situation actuelle
du gouvernement est encore affaibli, parce qu´elle ne se base
pas sur une déroute des masses. Si la grande bourgeoisie a
pu réssoudre la crise de manière réactionnaire,
c´est parce que les directions officielles du mouvement de masses,
y compris spécialement ceux qui se vantent parlant de "l´anti
néo libéralisme", ont été incapables
de donner une issue propre, c´est - à - dire, elles ont
bloqué la possibilité de la chute révolutionnaire
du gouvernement.
L´analyse de Verbitsky a encore une faute plus importante, puisque,
d´après lui, l´impérialisme n´existe
que comme "capital trasnational", auquel on peut inclure
des groupes nationaux. Le régime démocratique instauré
en 1983 a été terriblement réactionnaire, justement
parce qu´il a été le véhicule de la pénétration
et de la domination impérialistes sur la nation, d´une
telle manière que, même les dictatures comme celle de
Onganía, n´ont pas pu les imposer. Mais pour le progressisme,
le mot "impérialisme" n´est pas dans le dictionnaire.
Il a si peu d´importance à la détermination réactionnaire
de cette démocratie qu´ils sont capables de préscrire
un "modèle" des "démocraties participatives",
"d´inclusion" et de "bien - être populaire",
un pays indépendant et souverain, une "nouvelle République"
sans toucher serieusement les intérêts impérialistes,
de la Banque et du gran capital, et sans rompre avec les organismes
internationaux de crédit.
L´IMPÉRIALISME
ET L´HÉGÉMONIE NATIONALE
Dans
la palette progressiste, on peut trouver de théories de toutes
les couleurs. Certains intellectuels "sofistiqués"
parlent d´un "bloc populaire" ou d´un "bloc
contre - hégémonique", - certain d´eux s´alignent
aujourd´hui au curé Farinello -, suivant le langage de
Gramsci, prenant du dirigeant italien un aspect trompé du concept
d´hégémonie, celui qui isole l´hégémonie
de classes nationale, de l´influence et de la détermination
que l´économie et le système mondiale des Etats
éxercent dans l´étape impérialiste. Gramsci
affirmait que "Les exigences de caractère nationale s´attachent
au concept d´hégémonie", bienque ces exigences
et "leur combinaison de forces nationales" soient modifiés
par les conditions internationales et, de manière aïgue,
durant les crises, les guerres et les révolutions . Les "gramsciens"
du "nouveau bloc" et la "nouvelle pensée"
étendent notament cet idée, surtout quand ils l´appliquent
aux pays semi - coloniaux. Dans quelle mesure la bourgeoisie est -
elle capable de constituer un "bloc historique" dans les
pays arriérés, d´y former un hégémonie
durable au sein de cettes sociétés? L´utilisation
du terme "hégémonie" doit être, au moins,
conditionnelle. Cette limitation théorique est aïgue dans
les pays arriérés, dépendants du capital externe,
où l´Etat n´est pas souverain, où il n´atteint
pas "la majesté souveraine du Bismarckisme", et dont
les institutions de domaine sont très unies et très
subordonnées aux rapports que la bourgeoisie nationale établit
avec les classes étrangères. Voilà pourquoi son
intérêt particulier ne peut jamais devenir l´intérêt
général de la nation. Nous, les marxistes, nous considerons
très importantes les originalités du développement
national, mais nous explicons leurs particularités analysant
les rapports et les modifications qui souffre son structure social
et politique, à un rapport vif avec les classes et les puissances
extérieures que la déterminent.
Déformant les ressources théoriques que, trompés
ou pas, nous donne l´auteur des "Cahiers de la prison",
prétendant expliquer le caractère de l´Etat national
et du régime politique faisant une abstraction de l´influence
déterminante qui éxerce l´impérialisme
sur lui, on cherche à "faire de la contrebande" avec
l´idée puérile et profondement réactionnaire
qu´il est possible de créer un "nouveau bloc de
pouvoir" et "un projet de pays" indépendant,
démocratique et jusqu´à... socialiste!, negligeant
les difficultés de la lutte révolutionnaire contre l´impérialisme.
PROGRESSISME
COLONISÉ
On ne
doit pas beaucoup rechercher pour observer que ces champions de la
"démocratie keynessienne" (qui prétend éliminer
le chômage, la pauvreté et tous les malheurs de la nation
exploitée grâce à une pétition écrite
et à une bonne loi), sont des servants démocratiques
du grand capital et l´impérialisme. Ils sont les théoriciens
de la colaboration de classes. Ils sont les humanistes à l´esprit
bourgeois qui tirent un bon intérêt et une bonne réputation
de leurs éditoriaux. Et aussi, ils sont des bureaucrates qui
vivent des faveurs de l´Etat.
Il n´est pas par hasard que le progressisme a, dans notre pays,
une admiration formidable pour la "démocratie américaine":
une exemple de transparence et d´anti - corruption, comme l´a
révélé Elisa Carrió. Et aussi pour la
démocratie européenne, spécialement la française,
qui a lancé des bombes sur l´Irak et sur la Serbie, ou
qui toujours encourage le genocide à l´Afrique. Bernard
Cassen, directeur de Le Monde Diplomatique, a affirmé dans
les médias locaux, lors de sa présentation comme un
intégrant d´ATTAC, que, à la différence
des Etats - Unis, la France, exceptée l´industrie culturelle,
n´a pas de protection des tarifs douaniers. Ni les directeurs
locaux du "Diplo", ni leurs partenaires de la CTA, se sont
souvenus de la politique agricole de la France, pour ne pas parler
du lobby français pour défendre les positions monopoliques
de leurs entreprises de services dans le pays, ou les faits illicites
milliardaires de l´usine Renault. Est - ce qu´il s´agit
de la théorie de "ne pas diviser le front anti américaine
ou de celle du maoïsme, des contradictions principaux et secondaires?
Quand la centre - gauche parle de corruption et des subornations,
elle devrait s´arrêter face au cas de la vente d´armes,
ou on a disposé d´un secteur de l´Etat, "Fabricaciones
Militares" et des unités de l´armée, pour
faire construire des armes pour les envoyer à la Croatie, dont
l´entrée à la zone de guerre controlée
par l´OTAN ne pouvait être négligé par les
Etats Majeurs de l´impérialisme. C´est la complicité
et l´impunité, les "rélations charnelles"
du gouvernement avec les Etats - Unis, ce qui a permis une telle manoeuvre.
Les cas "IBM - Banco Nación" ou Moneta - Citibank,
montrent que la corruption est inscrite sur les mêmes caractéristiques
parasitaires du capitalisme mondiale en disagrégation, et que
les monopoles et les gouvernements impérialistes les utilisent
comme un bon instrument pour la domination et le pillage.
Hier, ceux qui rendaient hommage au nationalisme bourgeois, qui irai
libérer la "Grande Patrie" (comme la plupart de la
direction de la CTA), aujourd´hui, ils veulent une "démocratie
sociale" sous la tutelle de l´impérialisme. Et tout
cela, avec le langage "globalisateur", de la "nouvelle
pensée" et du "bloc anti - néo - libérale".
Il est évident que la bourgeoisie a su imposer le discours
de la déroute et de la soumission, dans les rangs de la petite
- bourgeoisie et des couches ouvrières dirigeants.
POUR
LA SOLUTION DE TOUS LES PROBLÈMES... L´ÉTAT BOURGEOIS
La CTA
et Verbitsky soutiennet, depuis longtemps, le projet de "l´assurance
d´emploi et de formation". Ce projet a été
présenté, non comme une allocation passagère
pour favoriser les positions de la classe ouvrière pour imposer
le partage des heures de travail entre les travailleurs occupés
et les chômeurs, mais comme une panacée universelle,
même comme une relance de l´économie capitaliste!
Il s´est fondé sur le présupposé keynessienne
de l´"effet multiplicateur". C´est tout un programme
pour aider au gouvernement à sortir de la récession.
Il considère que "le fait d´investir 11.473 millions
dans la consommation a un effet de récupération de la
demande qui multiplie par deux fois et demie la chiffre mentionnée".
Le revenu des entreprises se transfererait à des nouveaux salaires
et à plus de demande, créant une nouvelle consommation
de 28.000 millions qui entretendrait le cercle de production et de
consommation. Ainsi, on donnerait un "shock productif" qui
relancerait l´industrie et la croissance. Refusant la proposition
officielle, Horacio Verbitsky affirmait que "cela élimine
le composant de redistribution du revenu, l´expansion de la
demande interne et la relance d´une stratégie productive
et reindustrialisatrice, d´équilibre régional.
En agissant comme une base de salaire pour l´ensemble de l´économie
et en provoquant un shock de consommation, l´Assurance d´Emploi
et de Formation, pourrait faire tout cela" .
Le présupposé du multiplicateur est faux. Il n´y
a pas aucune certitude que les revenus extra des entreprises soient
réinvesti en des nouveaux salaires et en des nouveaux biens
de production. Cela dépend de la taux de profit des capitalistes,
de la productivité du travail, de la taux d´intérêt
disponible, autant dans le domaine national que dans l´international,
ce qui fait plus o moins profitable l´investissement productif.
Lors de la décade des années ´90, le pays croissait
de 6 ou 7% annuel, les capitalistes "nationaux" vendait
leurs entreprises et ils ont fuit leurs capitaux, il ne les ont pas
réinvesti. Les multinationaux ont déposé plus
de 70% de leurs gains à l´extèrieur, aggravant
le déficit de la balance de paiement. Mais cela n´est
pas si grave, finalement, on ne peut pas se plaindre que, ceux qui
veulent un capitalisme plus "humanisé", essaient
de contribuer aux affaires des capitalistes. Verbitsky, enthousiasmé,
pense qu´on peut tirer les fonds pour l´assurance de la
CTA des points suivants:
1 - "On soustrait 2.670 millions, jusqu´aujourd´hui
destinés aux allocations familiales et à des autres
programmes de secours". Avec cette mesure, le journaliste fait
la même chose que le gouvernement, il enlève d´un
lieu pour le déposer à l´autre, créant,
au passage, une division majeure dans les rangs de la classe ouvrière.
2 - "Cette augmentation de la demande, proche de 7%, ferait croître
la recette des impôts quelques 800 millions pour chaque point.
Seulement avec cette relance grâce à la consommation,
le patron tributaire actuel deviendrait plus productif. La recette
additionnelle esperable atteindrait à 5.600 millions".
Cependant, tandis que la demande a crue avec le PBI, durant les années
´90, la recette additionnelle ne s´est jamais élévée
comme ça. De toute manière, ils seraient des fonds qui
résulteraient (douteusement) d´un cycle expansif. Pendant
ce temps, Verbitsky peut demander des crédits aux AFJP, ou
en demander à la Banque Mondiale pour financier cette aventure.
3 - "D´autres 1.500 millions pourraient être obtenus
si on restitue les apports patronaux aux grands contribuables du secteur
dont les services ne sont pas pour l´exportation, et en conséquence,
ils ne souffrent pas la concurrence internationale. Ce sont les entreprises
privatisées, les banques et les hypermarchés".
Mais cette mesure fait reculer les décrets de Cavallo et de
Roque Fernández. Quand les entreprises de services et les banques
ne recevaient encore cette bénéfice, elles recevaient,
pourtant, des bénéfices extraordinaires des tarifs les
plus hautes du monde, des rémissions d´utilités
et des marches cautifs, grossissant leurs gains grâce au détournement
des épargnes du peuple. Aujourd´hui, les banques continuent
d´être excepté des impôts aux contrats d´achat
et de vente des titres et des actions, et aux crédits externes.
En somme, on prétend légaliser le processus des privatisations,
sans mentionner l´expropriation sous le contrôle des ouvriers,
et il est défendu de poser un impôt progressif aux grandes
fortunes.
4 - "L´élimination des exemptions au impôt
aux gains déjà annoncé, (maintenant le Congrès
a délégué son autorité au Exécutif)
augmenterait leur recette 10.000 millions, à peu près".
Bienque rien ne garantise que cela soit le montant qu´on perçoit,
il est possible que les entreprises trouvent le chemin pour charger
la perte de ce privilège sur les consommateurs.
5 - "Enfin, la réassignation des plans sociaux actuels
du Secteur Publique National impliquerait d´autres 3.700 millions".
C´est - à - dire, on place l´argent d´un
bureau à l´autre, bienque, durant le voyage, les destinataires
spécifiques, par exemple, les indicapés, puissent perdre
les bénéfices.
Pendant que Verbitsky affirme que le fait de ne pas payer la dette
externe c´est l´expression de la "droite populiste,
la paleo - gauche et l´église catolique, apostolique
et romaine", il a, néanmoins, le mérite d´utiliser
son imagination pour démontrer qu´on peut terminer avec
le chômage, ouvrir un processus d´industrialisation et
rédistribuer la richesse sans toucher le moins du monde les
intérêts impérialistes, et sans découper
le droit de propriété des grands capitalistes. Pour
les progressistes, c´est un mistère indépassable
comment peut - on favoriser aux paysans et aux commerçants
ruinés, comment peut - on leur donner des crédits bon
marchés, comment peut - on diminuer le prix des services publiques
pour la consommation et la production, comment peut - on éviter
la fuite de capitaux et les manoeuvres douaniers, comment peut -on
empêcher qu´un groupe de parasites puisse attaquer la
monnaie en une seule transaction, ruinant les gens, comment peut -
on pousser un plan d´oeuvres publiques pour terminer avec le
chômage, comment peut -on empêcher la dictature d´une
poignée d´une centaine de corporations qui gére
la moitié de l´économie du pays.
Un processus d´industrialisation authentique a besoin, d´abord,
du contrôle, au moins, des leviers fondamentaux de l´économie:
les matières premières, le pétrole, l´énergie,
le transport, la sidérurgie et les télécommunications.
Ainsi, on peut faire un plan racional de production et d´oeuvres
publiques au service de la majorité exploitée, qui,
en même temps, permetrait de donner des emplois aux milliers
de chômeurs. Cependant, aujourd´hui ces entreprises appartiennent
à une poignée de grands capitalistes qui gagnent des
fortunes, qui fuitent les capitaux et qui provoquent un déficit
cronique dans la balance de paiements, bloquant toute possibilité
d´une vraie industrialisation. Mais pour la centre - gauche,
qui considère que le mot "expropriation" c´est
un gros - mot, il n´y a d´autre à faire que "la
régler" et lui reimposer les apport patronaux. Et ils
veulent de cette façon industrialiser le pays! C´est
la même chose avec la fuite de capitaux et le danger que le
grand capital attaque la monnaie locale, ruinant d´un coup à
des milliers de travailleurs, de consommateurs et d´épargnants.
La corruption, le "lavage d´argent", les subornations
ont été les méthodes normaux de la grande banque
et de la grande bourgeoisie pour s´emparer de tous les ressources
nationaux. La banque Citibank a été découverte
en des affaires d´argent sale par une somme de 4.5 milliards
de dollars. Le détournement à la DGI s´élève
aux 14 milliards annuels. Les crédits privés internationaux
ont été un bon instrument pour la rentrée de
capitaux fuis sans la déclaration d´impôts, et
aussi, une opportunité formidable pour accroître les
gains, jouant avec la taux d´intérêt differentiel.
Las AFJP (Associations de Fonds de Retraites, N. de T.), contrôlées
par peu de banques, extorquent la nation applicant de taux usuraires
aux fonds provenant des retraites de la population. En somme, la grande
banque ménace la nation, et nos progressiste, sévères,
lui exige... qu´on fasse le contrôle. Bienque la nationalisation
de la banque sous le contrôle ouvrier permette d´éliminer
tous ces vices, et de passage, de servir de véhicule pour appuyer,
grâce aux crédits bon marchés, aux petits producteurs
de la campagne et à un plan national de production. Horacio
Verbitsky a des problèmes pour expliquer où est l´argent
pour l´application de son plan. Il n´a pas pas pris en
considération que l´Etat doit payer 11.000 milliards
de dollars pour les intérêts de la dette externe, qu´il
préfère l´appeler "publique", bienqu´elle
se négocie tous les jours dans les bureaux de Manhattan.
Bref, l´esprit intelligent des intellectuels progressistes s´arrête
là où on doit traverser la ligne de la propriété
privée et la domination impérialiste.
Seulement créatifs en son conservadurisme, ils insistent à
faire signer une pétition, pour que le parlement des pouvoirs
spéciaux et des subornations vote l´assurance. L´école
des régulationnistes, dont le progressisme local abreuve -
prenant et déformat les catégories marxistes - croyait
que les lois du capital sont inéxorables et qu´elles
ne peuvent pas être dépassés par la simple volonté
de lutte. Elle donnait à la lutte de classes un rôle
important, non pas, bien sûr, pour la modification du régime
capitaliste, mais pour contenir leurs arêtes les plus aggressives,
pour refréner leurs tendances les plus brutales, et de passage,
pour éviter la crise et les disproportions entre l´offre
et la demande. La CTA et Verbitsky ne peuvent pas même être
à l´hauteur de cette école, parce qu´ils
ignorent la lutte de classe. Ils préfèrent la démarche
de faire signer et de convaincre les législateurs. A propos
de la lutte de classes, comment pourraient - ils, la CTA et De Gennaro,
"balayer le néo libéralisme" et "construire
une autre Argentine" s´ils n´ont été
pas même capables de défendre à leurs propres
affiliés, soumis à la réduction des salaires
sous le gouvernement De la Rúa?
En conclusion,
seulement les mesures de réduction des droits de propriété
du capital (l´expropriation des grands groupes économiques,
la nationalisation de la banque sous le contrôle ouvrier, etc.),
éliminant l´assujetissement impérialiste, peuvent
faire du chemin à un plan accord au besoin des masses populaires,
des producteurs, des consommateurs, finissant avec l´anarchie
de la production, basé sur le profit capitaliste. Seulement
grâce à la révolution ouvrière et socialiste
et à l´instauration d´un gouvernement ouvrier et
populaire, on peut parvenir à un programme au profit des masses
exploitées. Un gouvernement de ce type, basé sur la
démocratie directe et l´auto - gouvernement des masses,
signifie l´incorporation aux tâches effectives du gouvernement
de milliers de citoyens auxquels le mécanisme "représentatif"
de n´importe quelle démocratie bourgeoise (pour ne pas
parler de la démocratie de nos pays latino - américains)
exclue systématiquement des décissions politiques, économiques
et sociales. Ainsi, la république ouvrière montrera
qu´elle sera mille fois plus démocratique que la plus
perfecte des démocraties bourgeoises.
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